Jämes C. Pellaton
Maître horloger depuis 1895

Histoire

Jämes-César Pellaton 1873-1954

Maître horloger depuis 1895

Jämes- César Pellaton, est né le 24 décembre 1873 à la Croix des Côtes. Il fait son apprentissage d’horloger chez Albert Pellaton-Favre (1832-1914), son père, au sortir de l’école primaire. Ce dernier était reconnu comme un horloger exceptionnel et spécialiste de la construction des tourbillons et des chronomètres.
Les dispositions particulières d’Albert Pellaton furent transmises à ses huit fils mais Jämes-César fut l’héritier favorisé de ce talent horloger. En novembre 1898, Jämes-César entre au service de la maison Ulysse Nardin S. A au Locle. Il y demeure moins de cinq ans comme spécialiste dans les échappements à détente pour les chronomètres de marine et de bord.
Le 29 juillet 1903, il est engagé à l’Ecole d’horlogerie du Locle où il fera une exceptionnelle carrière de trente-six ans. Nommé, tout d’abord, Maître de la classe d’échappements en 1903, son cours rencontre un vif succès. Il se voit confier, en plus des cours échappements, l’enseignement de la théorie d’horlogerie, dès 1908. En outre, il va promouvoir à l’école, pour les élèves doués, la fabrication de tourbillons. En 1909, le 2e tourbillon d’un élève est terminé au moment ou le 1er tourbillon est en observation à l’Observatoire de Neuchâtel, lequel obtiendra un 1er prix. A l’Exposition Nationale de Berne en 1914, l’Ecole d’horlogerie du Locle expose des tourbillons parmi d’autres pièces. Pendant la période où il a enseigné, les élèves de Jämes-César Pellaton sortiront vingt-trois tourbillons.

Jämes C. Pellaton

Le 6 juillet 1918, M. Pellaton est nommé au poste de sous-directeur après avoir assumé l’intérim de la fonction de directeur. Cette promotion ne lui permet plus toutefois de remplir sa fonction d’enseignement à 100 % .
En 1921, il écrit un livre sur la théorie des échappements. La qualité de celui-ci est telle qu’il devient obligatoire de l’étudier dans toutes les écoles de Suisse sauf à la Chaux-de-Fonds qui utilise le livre écrit par P. Berner. Ce livre est aussi utilisé à l’école de Besançon en France et traduit en allemand et finnois. Cet ouvrage connaîtra cinq rééditions.
En 1926, M. Pellaton fait sensation en sortant le plus petit tourbillon du monde sur un calibre 10 ½ ```. En 1929, Jämes-César Pellaton est nommé au poste de directeur. Il remplace M. P. Defossez. Il occupera ce poste jusqu’à sa retraite en 1939.

Pendant son temps libre, Jämes-César Pellaton exécute personnellement 35 cages de tourbillon destinées à la maison Patek Philippe et quelques-unes pour la maison Girard-Perregaux. Il produira aussi des mouvements pour les maisons Ulysse Nardin et Zenith. En individu passionné Jämes-César Pellaton poursuivra son œuvre dès 1939 pendant sa retraite, continuant à construire sur commande et pour une clientèle privée, des pièces avec mécanisme à tourbillon, des échappements de démonstration de Benoît, à ancre, à détente. Ces chefs-d’œuvre forcent aujourd’hui l’admiration des horlogers et des collectionneurs avertis.

Montre de poche par Jämes C. Pellaton

Autour de son cours théorique d’échappements qui fit autorité et de ses recherches scientifiques dans le domaine horloger – James-César Pellaton s’est fait de larges relations à l’étranger, notamment dans les pays nordiques.
En effet, il se voit décerner le titre de membre d’honneur de l’Union des horlogers de Finlande en 1937 et est décoré par la Société des horlogers finlandais de l’Ordre de la Rose Blanche. C’est la première fois qu’une telle distinction est remise à un étranger. Il reçoit aussi grande médaille d’or de Schwender, que le Congrès des horlogers suédois lui remet en 1948.
Les mérites de Jämes-César Pellaton sont également reconnus en terres neuchâteloises. Par arrêté du Conseil d’Etat du 18 octobre 1938, et sur proposition de la Faculté des sciences, M. Jämes-César Pellaton est nommé docteur honoris causa de l’Université de Neuchâtel. Ce titre lui est remis le 12 novembre 1938 à l’occasion du Centenaire de l’Université de Neuchâtel.
Par ailleurs, il est nommé en 1942 membre d’honneur de la Société suisse de chronométrie en reconnaissance des éminents services rendus à la science horlogère. En 1946, Monsieur Pellaton reçoit encore le prix de la Société suisse de chronométrie pour « travail artistique exceptionnel ». Enfin, il devient membre honoraire de la Société des anciens élèves du Technicum du Locle et membres d’honneur de la Fédération des anciens élèves des Ecoles techniques de la Suisse occidentale.
Ces distinctions et les adresses élogieuses qui accompagnent ces mérites témoignent de l’estime et du talent pour ce Maître horloger et ancien directeur de l’Ecole d’horlogerie du Locle qui s’éteint au Locle, le 11 janvier 1954 à l’âge de 81 ans.

Atelier de Jämes C. Pellaton

C’est dans cet esprit que Michel Dawalibi a fait renaître le nom de Jämes-César Pellaton en 2009. Les garde-temps qu’il produit s’inscrivent dans la plus pure tradition horlogère et reflètent au plus haut niveau la philosophie de Jämes-César Pellaton. Pour Michel Dawalibi, l’art de créer des garde-temps à tourbillon n’est pas seulement le résultat d’un tour de force, mais cela consiste aussi à cristalliser et à magnifier l’expression du génie créateur de Jämes-César Pellaton.
S’approcher autant que possible de la perfection fut l’idée de Jämes-César Pellaton faiseur de tourbillon, elle représente aujourd’hui l’idéal de Michel Dawalibi.